24 heures dans la peau d’un paludier guérandais

Modifié le 6 septembre 2013

Vous vous demandiez d’où provenait le sel La Vie Claire ?
Voici la réponse !

5h30 Debout.

C’est agréable en ce moment, il fait jour et l’air est doux ; l’été est proche. En hiver, c’est plus difficile de s’extirper du lit. Parce que n’allez pas croire que nous, les paludiers, nous ne travaillons qu’aux beaux jours ! Toute l’année, nous oeuvrons sur le marais et les tâches sont très variées selon les saisons, plus ou moins ardues. Au printemps, par exemple, nous nettoyons et entretenons les bassins. Puis nous réglons l’eau dans les salines. Nous consolidons les ponts avec de l’argile. Il faut aussi anticiper la météo et entretenir les talus alentour, les désherber, sans insecticides bien sûr. Etre paludier c’est avoir une conscience environnementale. Donc, dès mon réveil, je file vers mon exploitation, en vue de récolter du sel. Et pour cela, vous pouvez me croire sur parole, mieux vaut s’y connaître dans ce métier manuel, qui emprunte des techniques et des outils ancestraux ! 

6h00 Au boulot.

Les bassins sont fin prêts. L’ eau de mer s’est évaporée et concentrée en sel qui s’est cristallisé. Les cristaux gisent dans le fond argileux de l’oeillet (compartiment où se forme le sel). A ce moment-là, le sel peut enfin être récolté. Pour cela, je me sers d’un las, un outil à planche rectangulaire et à long manche, qui me permet de pousser l’eau pour détacher les cristaux. Lorsqu’il apparaît, le sel brille de mille feux. Un spectacle dont je ne me lasse pas. Je transporte ensuite le sel sur les talus – le tremet – à l’aide d’une brouette et je constitue des gros tas, des mulons. La prise de gros sel est d’environ 50 kg par oeillet et par jour. Mieux vaut être en forme pour exercer ce métier ! 

11h00 Retour au bercail.

Harassé, je mange avec ma famille puis je cours me plonger dans les bras de Morphée. 

16h00 Me revoilà.

Je fais le tour de toutes les salines. Je continue de pousser le sel, de constituer des mini-montagnes grises. Grises car, en se cristallisant, le sel touche l’argile des bassins et se charge au passage en précieux oligoéléments, du magnésium surtout. Il est aussi une source de calcium et de fer. à la fin de l’été, les Salines de Guérande viendront le chercher pour le transporter vers la coopérative où là il sera transformé en sel marin gris de table de Guérande, aux herbes bio, par exemple, l’un des fleurons de la « collection ». Je récolte aussi de la fleur de sel. La fleur de
sel ? C’est lorsque les cristaux fins se forment dans l’oeillet à la surface de l’eau. Rose, tout d’abord, elle devient blanche en séchant naturellement au soleil. Ce produit fin et précieux, d’une qualité exceptionnelle, est assez onéreux car nous en produisons peu (quelques kilos à peine par jour) et son travail exige rigueur et patience. Nous passons un temps infini à le trier notamment.

21h00 Fin de ma journée.

Je quitte le marais non sans avoir contrôlé que tout était propre et bien rangé. Demain, Nature et Progrès viendra inspecter mon exploitation. C’est ce qui se passe tous les deux ans, depuis
que mon sel porte la mention Nature et Progrès, qui certifie son origine et garantit des méthodes d’exploitation, de stockage, de transformation et de conditionnement strictement contrôlées.
Bientôt, nous bénéficierons de l’lGP (Indication Géographique Protégée), un atout de plus pour notre sel de Guérande, un produit de qualité récolté et fabriqué sur un site de qualité, en symbiose avec cette nature extraordinaire qui nous entoure. 

Tous nos remerciements à Monsieur Pitart pour son aimable collaboration.

Découvrez la gamme de sels La Vie Claire

  • Sel marin gris de table de Guérande aux herbes bio, La Vie Claire (sel fin)
  • Sel marin gris de table de Guérande, La Vie Claire (sel fin)
  • Fleur de sel de Guérande, La Vie Claire
  • Sel marin gris de cuisine de Guérande, La Vie Claire (gros sel)
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